Les forces spéciales guinéennes ont assuré dimanche avoir capturé le président Alpha Condé et «dissoudre» les institutions, dans une vidéo adressée à un correspondant de l’agence de presse AFP. Le ministère de la Défense affirme lui avoir repoussé leur attaque contre la présidence.
«Nous avons décidé après avoir pris le président, qui est actuellement avec nous (…) de dissoudre la Constitution en vigueur, de dissoudre les institutions; nous avons décidé aussi de dissoudre le gouvernement et la fermeture des frontières terrestres et aériennes», a dit le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, au côté de putschistes en uniforme et en armes, dans une vidéo adressée à un correspondant de l’AFP.
Le ministère de la Défense nie tout assaut
Dénonçant la «gabegie», le lieutenant-colonel Doumbouya, drapé dans un drapeau guinéen, a ensuite réitéré cette déclaration à la télévision nationale peu après 16h (heure suisse), interrompant les programmes habituels.
Les putschistes ont également diffusé une vidéo du président Condé entre leurs mains. Ils lui demandent s’il a été maltraité, et Alpha Condé, en jeans et chemise froissée dans un canapé, refuse de leur répondre.
De son côté, le ministère de la Défense a affirmé dans un communiqué que «les insurgés (avaient) semé la peur» à Conakry avant de prendre la direction du palais présidentiel, mais que «la garde présidentielle, appuyée par les forces de défense et de sécurité, loyalistes et républicaines, ont contenu la menace et repoussé le groupe d’assaillants».
De son côté, le ministère de la Défense a affirmé dans un communiqué que «les insurgés [avaient] semé la peur» à Conakry avant de prendre la direction du palais présidentiel, mais que «la garde présidentielle, appuyée par les forces de défense et de sécurité, loyalistes et républicaines, ont contenu la menace et repoussé le groupe d’assaillants».