Le 15 août, l’Église catholique célèbre l’Assomption de la Vierge, manifestant que Marie, au terme de sa vie terrestre a été élevée à la gloire du ciel. Cet événement extraordinaire nous révèle de façon éclatante la destination divine de toute existence, sa promesse de glorification. Tout chrétien, à l’image de Marie, connaîtra son assomption, quand tout notre être, corps et âme, sera assumé en Dieu.
Ce dimanche 15 août 2021, c’est la fête religieuse catholique de l’Assomption. À Nice (Alpes-Maritimes) une procession de la vierge Marie est organisée.
Assomption : que célèbrent les catholiques le 15 août ?
Un peu d’histoire
Depuis des siècles, l’Assomption est traditionnellement l’occasion de processions en l’honneur de Marie. Chaque diocèse de France comptant au moins un grand sanctuaire marial, prières, méditations et rassemblements ont lieu, avant ou après la messe du 15 août, partout en France : à Lourdes, au Puy-en-Velay, dans les pardons bretons, autour de petites chapelles de montagne… Au cœur de l’été, la fête de l’Assomption est un appel à prendre de la distance avec le quotidien, à remettre notre vie et notre vocation en perspective, à nous élever spirituellement.
La célébration de l’Assomption, que l’on retrouve chez les orthodoxes sous le nom de « Dormition de la Vierge », est attestée depuis le VIe siècle. A la suite de saint Grégoire de Tours (VIe siècle), saint Albert le Grand, saint Thomas d’Aquin et saint Bonaventure (XIIIe siècle) ont médité sur les derniers moments de Marie, comme en témoignent leurs écrits théologiques.
Après avoir consulté les évêques du monde entier, le pape Pie XII a affirmé solennellement la foi en l’Assomption de la Vierge Marie le 1er novembre 1950 : « L’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la Gloire céleste ».
Poème
(…)
Il faut monter
À celle qui est la plus imposante.
Parce qu’aussi elle est la plus maternelle.
À celle qui est infiniment blanche.
Parce qu’aussi elle est la mère du Bon Pasteur,
de l’Homme qui a espéré.
(Et il avait bien raison d’espérer, puisqu’il a réussi à rapporter la brebis).
À celle qui est infiniment céleste.
Parce qu’aussi elle est infiniment terrestre.
À celle qui est infiniment éternelle.
Parce qu’aussi elle est infiniment temporelle.
À celle qui est infiniment au-dessus de nous.
Parce qu’aussi elle est infiniment parmi nous.
À celle qui est la mère et la reine des anges.
Parce qu’aussi elle est la mère et la reine des hommes.
Reine des deux, régente terrienne.
(…)
À celle qui est Marie.
Parce qu’elle est pleine de grâce.
À celle qui est pleine de grâce
Parce qu’elle est avec nous.
À celle qui est avec nous.
Parce que le Seigneur est avec elle.
À celle qui intercède.
Parce qu’elle est bénie entre toutes les femmes.
Et que Jésus, le fruit de son ventre, est béni.
À celle qui est pleine de grâce.
Parce qu’elle est pleine de grâce.
Celle qui est infiniment reine
Parce qu’elle est la plus humble des créatures.
Parce qu’elle était une pauvre femme, une misérable femme, une pauvre juive de Judée.
À celle qui est infiniment loin
Parce qu’elle est infiniment près.
À celle qui est la plus haute princesse
Parce qu’elle est la plus humble femme.
À celle qui est la plus près de Dieu
Parce qu’elle est la plus près des hommes.
À celle qui est infiniment sauve
Parce qu’à son tour elle sauve infiniment.
À celle qui est la plus agréable à Dieu.
À celle qui est pleine de grâce
Parce qu’aussi elle est pleine d’efficace
Maintenant.
Et parce qu’elle est pleine de grâce et pleine d’efficace
Et à l’heure de notre mort ainsi soit-il.
(…)
Charles Peguy, Le porche de la deuxième vertu
Sources: paris.catholique.fr